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Cooking for 1. Juicing for 2.

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Maintenant que nous avons atteint l’âge adulte, Mr. Carducci et moi on a décidé de faire un peu plus attention à ce qu’on met dans notre assiette, question de retarder le vieillissement et demeurer jeunes et fringants encore longtemps. Par conséquent, on mange moins de viande, on achète des trucs bizarres comme du kale, du curcuma et des graines de chia et on apprivoise le juicing. Pas en mode détox pure et dure, non, en version soft pour bien démarrer la journée et nous encourager à aller travailler. Mais le problème c’est que depuis qu’on s’amuse à liquéfier le contenu de notre frigo, on n’a plus une minute à nous ! Acheter des carottes, peler des carottes, laver des carottes, couper des carottes et extraire le jus des carottes c’est un peu à quoi ressemblent nos journées depuis que nous sommes revenus de vacances. On a pris l’habitude de préparer la veille les kilos de légumes qui nous serviront à faire le juicing du lendemain matin, mais entre ça, l’élaboration du souper et de la boîte à lunch de Mr. Carducci, on finit inévitablement par passer beaucoup (trop) de temps dans la cuisine.

Mais consolons-nous disciples du healthy living, nous ne sommes pas les seuls à passer toutes nos soirées aux fourneaux, nos amis chinois aussi à en croire Yanni Cai. À l’heure où le nombre de jeunes célibataires ne cesse d’augmenter en Chine, la jeune réalisatrice a eu la bonne idée de lancer une série de clips intitulée « Cooking for one ». Car vivre seul ça ne veut pas dire qu’on doive seulement se nourir de nouilles ramen.

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Amstramgram #37

granita#Granita

C’est l’histoire d’une fille qui voulait pas rentrer. Caldo, dodo, panino e gelato, la fille elle dit que ça devrait tout l’temps être comme ça la vie.

La nouveauté sur la beach de Grosseto cette année c’était le chariot de granita, la grattachecca comme disent nos amis les Romains, parfaite pour se rafraîchir en milieu d’après-midi. La checca c’est un gros bloc de glace que le vendeur, de son petit nom le grattacheccaro, « gratte » (avec un ustensile pas avec ses mains!) afin d’obtenir des morceaux sur lequels il versera ensuite un ou plusieurs sirops comme citron, menthe, amarena, cédrat, tamarin… Vous l’aurez compris la grattachecca c’est la cousine italienne chic de notre Slush Puppie! C’est juste dommage qu’y ait pas ma saveur préférée (chimique à souhait j’en conviens): blue raspberry!

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Amstramgram #36

ylang_granny

#Flowergranny

L’été à Shanghai, à la sortie des stations de métro, y a souvent de vieilles dames qui proposent des bracelets ou des pendentifs faits de fleurs d’ylang-ylang ou de jasmin. C’est la meilleure façon se se parfumer à peu de frais! Porter sur soi des fleurs est une tradition de la province du Jiangsu, devenue populaire à Shanghai dans les années 20. À cette époque, s’asperger d’eau de cologne était bien évidemment un luxe inaccessible pour la plupart des femmes.

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Amstramgram #35

bamboo

#Bamboo

« Heille, ça serait pas l’été là par hasard? » que je demande à Mr. Carducci en faisant semblant de ne pas voir le ciel gris si typique du mois de juin à Shanghai. « Hein? sais pas trop… » me répond-il distraitement sans lever les yeux de son Samsung Note. S’il perdait moins de temps à calculer le taux de probabilité qu’a l’Italie de remporter le Mondial de foot, Mr. Carducci aurait peut-être remarqué que le magasin de fake New Balance en bas de chez nous s’est converti en espèce d’outlet du bambou pour la période estivale. Selon les Chinois, le bambou c’est top en été car ça régule la chaleur et l’humidité, on s’en sert donc pour faire des oreillers, des surmatelas et des pantoufles, mais aussi des housses de sièges d’auto, parfaits pour éviter que mes cuisses collent à la cuirette de la Volkswagen Santana quand il fait 40 degrés.

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Pop!

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Des fois j’aimerais ça être à Montréal. Pas quand y fait frette et que la ville est enveloppée dans son (beau) manteau blanc. Non, j’aimerais ça y être genre maintenant que le temps est plus clément, que les enfants ont recommencé à jouer dans les ruelles après souper et qu’on peut manger des popsicles trois couleurs. Que voulez-vous, c’est beau mon pays en été. D’ailleurs si j’étais à Montréal ce week end, je traînerais Mr. Carducci aux Puces Pop à l’Église Saint-Denis. Je m’achèterais probablement un sac Bookhou, un collier This Ilk, des œufs dans le vinaigre de Preservation Society, un calepin Recap Notebook, des étampes de Katie Brioux et une sérigraphie de studio Cinqunquatre. Attendons de voir (et espérons qu’il fasse beau) le week end prochain si la version shanghaienne de cette arts and craft fair sera à la hauteur de celle de Montréal !

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bookhou

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Culinary wonderland

loukoum

Prendre un homme par le ventre, c’est ce que nos grands-mères disaient. Un concept que je n’ai jamais mis en pratique mais qu’Istanbul, elle, applique à la lettre et pas seulement pour la gent masculine. Ça commence à bord de la Turkish Airlines, une heure après le décollage, quand le ténébreux steward nous offre un jus d’orange fraîchement pressé. Ça se poursuit une fois arrivé à destination, dans la rue, les marchés, les épiceries fines et les pâtisseries… partout où on regarde, la bouffe nous fait de l’œil. Faut dire que ça fait longtemps que Mr. Carducci et moi on n’a pas vu d’artichauts, d’olives marinées et de fromages bien frais, donc ça ne nous prend pas grand-chose pour nous émoustiller. Du coup on retombe en adolescence et on ne pense qu’à ça : tout manger, tout le temps. Quelques conseils :

À mon grand désarroi moi la reine du sirop d’érable, le petit déjeuner turc est plutôt salé et se compose essentiellement de pain, fromage, légumes crus, œufs, olives et börek fourrés au fromage ou aux épinards. Je m’adapte vite mais les sucreries me manquent. Ma grande découverte du petit matin c’est la confiture de pétales de rose (gül reçeli) à déguster sur du pain ou dans du yogourt nature.

simit

Autant la bouffe de rue n’est guère alléchante en Chine autant il ne faut pas hésiter à la goûter à Istanbul ! En commençant par le simit, ce pain recouvert de graines de sésame qu’on vend à tous les coins de rue et qui fait un excellent snack, et le döner kebab que tout le monde connaît. Les deux street foods qui ne m’ont pas tentée ? Les moules farcies avec du riz à l’oignon arrosées de citron et le « wet » burger qui est probablement le genre de truc qu’on ne mange que vers 5 heures du matin quand on est bien saoul. Je vous conseille fortement d’essayer par contre le balık ekmek, un sandwich à la sardine grillée accompagné de pickles. Vous en trouverez de part et d’autre du pont de Galata mais j’ai une nette préférence pour l’ambiance plus tranquille de Karakoÿ.

olive-horz

safi_meyane

Le street food c’est bien pendant la journée mais pour le dîner faut absolument manger des meze, un genre de tapas, dans une des meyhane du quartier de Beyoglu. Accompagnez le tout de grandes rasades de raki, une eau-de-vie aromatisée à l’anis qu’on doit allonger avec de l’eau et des glaçons si on veut arriver vivant à la fin du repas. Deux bonnes adresses : Safi Meyhane et Karakoy Lokantasi. Un seul mot d’ordre : Réservez, surtout les soirs de week end!

baklava-horz

sweets

Laissez-vous de la place pour le dessert! Manger des baklavas à Istanbul c’est un orgasme gastronomique dont vous ne voudrez pas vous priver. La meilleure pâtisserie pour des baklavas bien mielleux et feuilletés c’est Karaköy Güllüoglu recommandé aussi par le guide Istanbul Eats! Mais oh malheur y a pas que le baklava pour élargir notre tour de taille y a aussi son petit cousin le loukoum, cette confiserie saupoudrée de sucre glace et garnie de pistaches. Faut absolument essayer ceux de Ali Muhiddin Hacı Bekir, maître dans l’art de confectionner ces petits délices.

Sur le plan des boissons, faites le plein de vitamine avec les jus d’orange et de grenade frais ou prenez votre dose de probiotiques avec l’ayran, un yaourt légèrement salé qui ressemble au lassi indien. Et n’oubliez pas de terminer votre repas par un thé ou un café. Nous avons bu le meilleur à Kadıköy, sur la rive asiatique, à Fazil Bey, tout près du marché que vous devez absolument visiter. Pour un drink en fin de soirée, je vous conseille fortement le Leb-i derya Kumbaracı pour une vue imprenable sur toute la ville et le Bosphore.

lebc

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Bored.

14191793563_64710fa44b_oQu’est ce qu’on fait quand il pleut tout le week end et qu’on a le moral dans les talons parce qu’on voudrait être aillleurs? Au lieu de se chicaner avec Mr. Carducci, on peut:

1. regarder la série The Americans pour se rappeler que l’ennemi juré dans les années 80 était russe

2. faire un gâteau aux carottes, le décorer avec des fleurs et le prendre en photo

3. rêver qu’on part à Tulum pour le week end, qu’on mange du ceviche dans des endroits trop cools et qu’on achète des petites robes brodées multicolores pour trois fois rien

4. commander des lunettes qui font voir la vie comme sur Instagram

5. teindre façon shibori une grande écharpe en soie, histoire d’être chic (et ethnique) cet été

Et vous que faites-vous quand il pleut?

 

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Amstramgram #34

Taksim

#TaksimSquare

Je retournerais bien là. Bon peut-être pas maintenant vu les manifestations anti-gouvernement qui font rage suite à l’accident minier de Soma. À propos, je trouve que c’est quand même effarant, en 2014, de mourir au boulot parce que les règles de sécurité ne sont pas respectées, non?

Mi piacerebbe tornare lì. Forse non in questo momento visto le proteste anti-governative che si stanno svolgendo dopo la tragedia di Soma. A proposito, trovo sconcertante che nel 2014 gente muore sul posto di lavoro perché le norme di sicurezza non sono rispettate. Non siete d’accordo?

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Istanbul, mon amour

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Il est sympa Mr. Carducci. Au lieu de me dénoncer pour harcèlement il a décidé de m’emmener une fois pour toute à Istanbul, la destination dont je rêve depuis quatre ans. Allez savoir pourquoi, lui cet endroit ne le branche pas vraiment. Ça doit avoir un lien avec le film Midnight Express qu’il a vu dans les années 80. Mais une fois arrivé à destination, ça ne prend pas de temps pour que lui aussi tombe sous le charme de cette ville aux milles visages, à la fois moderne et millénaire, unique et multiple, quiète et vivace. Même les plaintes du muezzin à 5 heures du mat n’arrivent pas à nous faire déchanter. Impossible de résister à l’air marin, aux ruelles escarpées, à la gentillesse des Turcs, aux étalages disposés tels des œuvres d’art, à la culture, aux pâtisseries mielleuses et aux chats qui semblent propriétaires des lieux. Bienvenue dans la plus belle ville du monde !

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Sultan Ahmet

Levez-vous de bonne heure pour affronter les hordes de touristes qui prennent d’assaut ce quartier de bon matin. Faut dire qu’on trouve ici une grande quantité de bâtiments dignes d’intérêt : le palais Topkapi et la basilique Sainte-Sophie bien sûr, mais surtout (selon moi) la Mosquée bleue, avec ses vingt mille carreaux de faïence d’Iznik, et la Citerne basilique, une énorme citerne souterraine construite en 527 (!) afin de fournir de l’eau potable au palais impérial byzantin.

Le conseil de Véro: Ça ne bouge pas fort à Sultan Ahmet une fois la nuit tombée. N’hésitez pas à prendre le tram jusqu’à Beyoğlu à l’heure du souper. Vous y trouverez des restos bien plus typiques et des bars à raki à l’ambiance survoltée.

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Boğazı

Istanbul c’est pas seulement des kilims et des baklavas, c’est aussi (et surtout) la mer. Ne faites donc pas l’erreur de limiter vos promenades au quartier touristique de Sultan Ahmet. Empruntez à pied le pont Galata, constellé de pêcheurs du dimanche, pour vous rendre à Beyoğlu et monter jusqu’à la tour de Galata et la place Taksim. Ou bien montez à bord d’un ferry à destination de Kadıköy, situé sur la rive asiatique. Nous obviously, ça nous fait ni chaud ni froid l’Asie parce qu’on y vit à longueur d’année mais quand on y pense c’est quand même cool une ville qui s’étend à la fois sur deux continents, non ?

Le conseil de Véro #1: À Beyoğlu, longez la rue piétonne İstiklal qui relie la place Taksim à la place de Tünel et arrêtez-vous en chemin à la galerie d’art contemporain SALT.

Le conseil de Véro #2: À Kadıköy, nous avons été emballés par le marché. Des étalages de fruits et légumes, des centaines de variétés d’olive, des fruits secs, des feuilles de vigne farcies, des fromages frais et des simit à peine sortis du four. Achetez des provisions et faites comme nous un pic-nic au bord du Bosphore !

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Bazaar

Je rêvais depuis longtemps de faire mes courses au Grand Bazaar mais malheureusement le plus vieux centre commercial du monde où sont réunies plus de 4000 échoppes ne m’a pas vraiment impressionnée. En fait, y a beaucoup de monde et beaucoup de babioles Made in China, merci la mondialisation. Du coup j’ai acheté tous mes souvenirs à l’Arasta Bazaar et dans la Kucukayasofya Street.

Le conseil de Véro #1: Est-ce qu’une lanterne ottomane ça matche vraiment avec la déco de votre appart ? Optez plutôt pour un peshtemal, cette serviette au tissage plat utilisée traditionnellement dans les hammams turcs, qui peut servir à la fois de drap de bain, d’écharpe ou de serviette de plage. Pensez à vous procurer aussi un savon noir et un gant de kessa pour reproduire l’expérience hammam à la maison. Deux adresses : Jennifer’s Hamam et Lalay.

Le conseil de Véro #2: J’étais partie avec l’idée de m’acheter un « old kilim » tissé à la main par une vieille madame anatolienne mais la somme demandée m’a un peu rebutée. De plus, saviez-vous que la plupart des kilims sont maintenant faits en Chine ? Comment s’y retrouver!  Malgré cela je vous encourage fortement, si vous avez l’œil et les moyens, à en rapporter un dans vos bagages ou à opter pour un accessoire comme une housse de coussin. Deux adresses : Coccon et Hazal Kilim.

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Dans le prochain post: mon Top 5 Food car visiter Istanbul c’est avant tout bien manger, tout le temps.

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Amstramgram #33

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#Fly

Si je pouvais je voyagerais tout le temps. Le goût d’ailleurs est inscrit dans mon ADN depuis très longtemps, probablement depuis mon premier séjour à Miami beach avec mes parents. Voyager me rend heureuse, tout simplement. D’ailleurs j’ai toujours dit que les gens qui n’ont jamais voyagé avec moi ne me connaissent pas sous mon meilleur jour.

Se potessi viaggerei sempre. Questa voglia di « altrove » fa parte del mio DNA da parecchio tempo, probabilmente dal mio primo soggiorno a Miami beach con i miei genitori. In poche parole, viaggiare mi rende felice. D’altronde ho sempre detto che le persone che non hanno mai viaggiato con me non mi conoscono al mio meglio.