Playtime!

Je l’avoue, je n’ai jamais été une grande fan de BD. Pourtant j’adore lire mais j’ai peu d’atomes crochus avec le genre. D’ailleurs, je n’ai jamais acheté d’albums à la couverture cartonnée, me contentant plutôt de lire les Astérix et les Mafalda de mes deux sœurs. J’ai toujours trouvé Tintin et le Capitaine Haddock drôlement emmerdants, au grand dam de ma copine Valérie qui avait toute la collection. Par contre j’aimais bien Archie et sa bande et toutes les fois que j’allais au chalet sur le bord du fleuve, mon grand-père m’emmenait au dépanneur du coin pour acheter le nouveau numéro sorti la veille (il m’achetait aussi un paquet de bonbons banane mais ça c’est une autre histoire).

Vous comprendrez donc mon étonnement de voir à Tokyo des immeubles entiers dédiés au manga, et surtout de constater que ces personnages animés passionnent les Japonais de tous âges et de toutes classes sociales. Le marché de la bande dessinée au Japon est bel et bien un phénomène de masse qui touche une part énorme de la population et qui génère une importante activité économique, presque quatre milliards de dollars américains en 2007. Les mangas sont généralement imprimés en noir et blanc et se lisent dans le sens inverse des bandes dessinées occidentales, c’est-à-dire de droite à gauche. Dans les immeubles du quartier Akihabara, on trouve surtout des librairies spécialisées en manga et des étourdissantes salles de jeux vidéo mais aussi des magasins de figurines. Ça sert à quoi des figurines quand on a plus de 20 ans? À part se faire prendre en photo comme Mr. Carducci, je n’en sais rien. C’est aussi le quartier des maid cafés où les jeunes serveuses vêtues de minijupes sont aux petits soins pour le client. Elles lui font la révérence et l’appellent « maître », obéissent à ses ordres et vont même jusqu’à le nourrir à la cuillère. Ça fait dix ans que de tels endroits existent au Japon. On raconte que les hommes et les otaku, les jeunes obsédés par les mangas et les jeux vidéo, y viennent pour fuir les soucis quotidiens…

Confesso che non sono mai stata una fan di fumetti. Anche se mi piace leggere, non ho mai avuto grande interesse per il genere. Non ho mai comprato album con la copertina rigida, accontentandomi invece di leggere i Asterix e Mafalda delle mie due sorelle. Ho sempre pensato che Tintin e il Capitano Haddock erano terribilmente noiosi, per la costernazione della mia amica Valerie che aveva l’intera collezione. Per contro, mi piaceva Archie e la sua banda e tutte le volte che andavo al nostro chalet in riva al fiume, mio nonno mi portava in edicola a comprare il numero uscito il giorno prima (mi comprava anche un pacchetto di Haribo banana, ma questa è un’altra storia).

Quindi capirete quindi la mia sorpresa di vedere a Tokyo edifici interamente dedicati al manga, ma soprattutto di notare che questi personaggi animati affascinano i giapponesi di tutte le età e di tutte le classi sociali. Il mercato dei fumetti in Giappone è un vero e proprio fenomeno di massa che colpisce una percentuale enorme della popolazione e genera una significativa attività economica, quasi quattro miliardi di dollari americani nel 2007. Il manga viene di solito stampato in bianco e nero e si legge nel senso opposto dal fumetto occidentale, vale a dire da destra a sinistra. Negli edifici del distretto di Akihabara, si trovano tante librerie specializzate in manga e frenetiche sale giochi ma anche tanti negozi di figurine. A cosa servono le figurine ad una persona di più di 20 anni? Oltre a farsi fotografare come Mr. Carducci, non lo so. È anche il quartiere generale dei maid cafés, dove le giovani cameriere vestite con minigonne e grembiule curano molto il cliente. Gli fanno l’inchino e lo chiamano “padrone”, obbediscono ai suoi ordini e offrono anche d’imboccarlo. E’ dieci anni che posti come quelli esistono in Giappone. Si narra che gli uomini e otaku (ragazzi ossessivamente interessati a manga e videogiochi) vengono qua per sfuggire alle loro preoccupazioni quotidiane…

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