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Mors aux dents

dentistJ’arriverais probablement à contrôler ma peur du dentiste si j’y allais, comme la plupart des gens normaux, une fois tous les deux ans pour un détartrage. Mais le truc embêtant c’est que j’ai de mauvaises dents. De très mauvaises dents. Tellement mauvaises que même le Doctor Yang me prend en pitié et m’offre des rabais sur le prix des soins. Tellement mauvaises que ma compagnie d’assurance est en train de revoir à la baisse les montants maximums remboursables pour toute la communauté des expats en Asie.

Pourtant ayant grandi à l’ère du fluor à la fraise et des conseils de Passe-Partout, j’avais toutes les cartes en main pour mordre dans la vie à pleines dents. Genre comme Mr. Carducci et son sourire Colgate fatiguant qui se vante de n’avoir eu aucune carie depuis 42 ans. Rien à voir avec moi. Depuis mon premier rendez-vous avec un boucher déguisé en dentiste dans un cabinet qui ressemblait étrangement à la photo ci-dessus, je suis victime d’un cataclysme dentaire à grande échelle. Rien n’y fait, même pas l’appareil d’orthodontie acheté à prix fort par mes parents en 1980 et considéré encore à ce jour comme le pire investissement de la famille Lebel. Mes années sont inlassablement ponctuées de soins dentaires en tous genres. Enfant, je me suis offerte un premier round d’obturation, les fameux plombages couleur argent qui ont probablement ruiné pas seulement mes dents à moi mais aussi celles de toute une génération. Jeune adulte, je suis passée au stade de la dévitalisation et j’ai bénéficié d’un prix de gros pour l’achat de couronnes dentaires en céramique. Un dentiste italien a aussi « tenté » de m’enlever une dent de sagesse à la même époque. « Tenté » car en fait je l’ai toujours cette dent, le dentiste a laissé tomber l’extraction après deux heures de travail acharné. Finalément signora Lébele elle né donne pas trrrop dé problème cette dent dé sagesse. Dai, je vous la laisse, ok? Là dernièrement je suis passée à l’étape du non-retour, communément appelée extraction, et lorgne du côté des implants car d’après les stomatologues ça pourrait être la solution permanente à tous mes malheurs. J’espère bien car ça coûte une blinde les implants et Mr. Carducci pense sérieusement à m’envoyer faire du tourisme dentaire en Roumanie.

Riuscirei molto probabilmente a controllare la mia paura del dentista se dovesse andarci, come la maggior parte delle persone normali, una volta ogni due anni per una pulizia. Ma fatto sta che ho i denti cattivi. Denti molto cattivi. Denti talmente cattivi che anche il Doctor Yang mi fa uno sconto sul prezzo delle cure. Denti talmente cattivi che la mia assicurazione sta rivedendo al ribasso gli importi massimi rimborsabili per l’intera comunità di espatriati in Asia.

Strano perchè essendo cresciuta nell’era del fluoro alla fragola, avevo in mano tutti i requisiti per mordere la vita. Un po’ come Mr. Carducci che si vanta di non avere avuto carie da 42 anni. Niente che vedere con me. Fin dal mio primo appuntamento con un macellaio travestito da dentista in uno studio che sommiglia a l’immagine a fianco, io sono vittima di un disastro dentale. Niente può cambiare questa condanna, nemmeno l’apparechio ortodontico acquistato dai miei genitori nel 1980 e che viene tuttora considerato come il peggior investimento della famiglia Lebel. I miei anni sono instancabilmente ritmati da cure dentali di ogni genere. Da bambina, mi sono fatta fare un giro di otturazioni, quelle di color argento che hanno probabilmente rovinato non solo i miei denti ma anche quelle di un’intera generazione. Da giovane adulta, sono passata alla devitalizzazione e ho avuto un prezzo all’ingrosso per l’acquisto di capsule in ceramica. Nel frattempo, un dentista italiano ha “tentato” di togliermi un dente del giudizio. Uso la parola “tentato”, perché quel dente ce l’ho ancora, il dentista ha lasciato perdere l’estrazione dopo due ore di duro lavoro. Sa signora Lebel quel dente del giudizio non è cosi problematico. Dai, glielo lascio, va bene? Ora inizio l’ultima tappa, l’estrazione, e comincio a raccogliere informazioni sugli impianti che potrebbero fare il caso mio. Me lo auguro, sono cosi costosi che Mr. Carducci sta pensando seriamente a mandarmi fare turismo dentale in Romania.

2 commentaires sur “Mors aux dents

  1. Merci, ça revoit mes petits malheurs dans leur garde-robe. Poverina..

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