To be or not to be Chinese

Car je connais les moyens de répression des autorités chinoises, je suis avec angoisse les émeutes au Xinjiang. Lors de notre passage dans la région, je n’ai posé qu’une seule question à notre guide Aïcha, d’ethnie ouïgoure : « Te sens-tu Chinoise ? ». Ça me semblait absurde d’éprouver un quelconque sentiment d’appartenance en étant aussi loin et aussi différent. Je me souviens bien de son discours politically correct dans le genre « Le gouvernement de Beijing dans sa grandeur d’âme reconnaît les nombreuses minorités ethniques. Nous sommes une grande famille, et comme dans toute bonne famille il y a des tensions à l’occasion ». Malheureusement depuis une semaine, avec une centaine de morts et presque mille blessés, ça ne s’appelle plus des tensions mais un conflit ethnique en bonne et due forme. Un conflit aux racines profondes auquel on ne semble pas vouloir trouver de solution durable et pacifique. Et ça je trouve que c’est triste.

Perche conosco i mezzi di repressione delle autorità cinesi, seguo con molta ansia gli scontri e disordini nel Xinjiang . Durante il nostro soggiorno nella regione, ho fatto solo una domanda alla nostra guida Aïcha, di minoranza uigur: « Ti senti Cinese?”. Mi sembrava assurdo provare un qualunque senso di appartenenza, essendo cosi lontano e diverso. Ricordo bene il suo discorso politically correct come « Il governo di Pechino, nella sua magnanimità, riconosce tutte le minoranze etniche. Siamo una grande famiglia, e come in tutte le buone famiglie ci sono a volte tensioni ». Purtroppo dopo lo scorso week end, con un centinaio di morti e quasi una migliaia di feriti, non si chiama più tensione ma conflitto etnico. Un conflitto con radici profonde al quale non si sembra voler trovare una soluzione pacifica e duratura. E questo mi rattriste.